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Le chef d'orchestre britannique conduit le Theatre of Voices dans un programme fascinant autour de Luciano Berio.

Ce troisième volume du Quatuor Doric consacré à Haydn est porté par le succès des précédents que l'ensemble a défendu sur les plus grandes scènes, notamment le Carnegie Hall à New york et le Royal Concertgebouw d'Amsterdam. Le Quatuor met sa virtuosité, son énergie rythmique et sa tendresse poétique au service de ce corpus incroyable, l'opus 64, les Quatuors N°1 à 6. Une musique ouverte et très diverse, constamment en mouvement vers l'imprévisible, une caractéristique du maître Haydn.

La neuvième symphonie de Chostakovitch est une composition imposante, faite de puissance et de profondeur, proche d'Haydn dans ses proportions et de Rossini dans son inspiration générale. Derrière son apparente soumission aux canons idéologiques de l'époque avec son enthousiasme pompeux, Chostakovitch cache une vérité musicale tout autre, une fresque post romantique, qui n'a d'ailleurs pas échappé aux censeurs soviétiques qui ont pris cette oeuvre pour une provocation. De fait, elle ne sera plus donnée en concert jusqu'à la mort de Staline en 1953. L'interprétation du Mariinski Orchestra sous la direction de Valery Gergiev fait apparaître cette vérité musicale innée de l'oeuvre, telle que voulue par le compositeur.

Ce disque permet une incursion intéressante dans le répertoire de la musique italienne du XXe siècle. On peut y entendre la soliste Silvia Chiesa interpréter le concerto pour violoncelle de Casella (oeuvre de 1935), l'Adagio con Variazioni de Respighi (de 1921) ainsi que le Concerto pour violoncelle d'Ildebrando Pizzetti (1934). Ces enregistrements (de répertoires plutôt rares) ont été effectués à l'Auditorium Toscanini de Turin en Janvier 2014.

Une dimension profondément moderne se dégage de cette confrontation entre des oeuvres anglaises du 17ème siècle (Henry Purcell, Matthew Locke) et des oeuvres des 20ème et 21ème siècles (Philippe Hersant, Franck Martin et Thierry Pécou). Relevant d'univers musicaux bien différents, chaque composition est cependant largement inspirée des thèmes fondateurs de l'oeuvre de Shakespeare et reprend parfois des extraits de sa pièce. Le texte du récitant, ainsi que toutes les parties chantées, est dit en anglais, dans le "vieil anglais" de Shakespeare, afin de restituer le suave et fort accent de cette langue.

Compositeur talentueux dont les oeuvres demeurent injustement méconnues, Nicola Francesco Haym fut le librettiste de nombreux opéras de Haendel. Les musiciens de L'Aura Rilucente évoquent avec tendresse et brio la relation entre ces deux artistes en mettant en regard leurs sonates en trio et des arrangements d'airs d'opéras.

L'année 2013 marque le centenaire de Benjamin Britten ! A cette occasion Mariss Jansons dirigeait en mars dernier le War Requiem, chef d'oeuvre du compositeur anglais. Le Choeur et l'Orchestre de la Radio Bavaroise sont rejoints par le Tölzer Knabenchor, l'un des meilleurs choeurs d'enfants du monde, ainsi que trois solistes de premier rang : Emily Magee (soprano), Mark Padmore (ténor) et Christian Gerhaher (baryton).